Une plainte contre Nadine Morano a été déposée par Ligue de défense judiciaire des musulmans (LDJM) pour ses propos sur la France, "pays de race blanche".
D’éventuelles poursuites poseraient la question de la levée de l’immunité parlementaire de Nadine Morano, ajoute le site metronews.fr. L’eurodéputée assurait le 5 octobre qu’aucune plainte n’a été déposée contre elle. "Juridiquement, des associations comme SOS racisme ou le Cran savent qu’il n’y a rien de répréhensible dans ce que j’ai dit", a-t-elle dit.
Nadine Morano pourrait pourtant bien devoir répondre de ses propos devant la justice. La Ligue de défense judiciaire des musulmans (LDJM) a en effet envoyé une plainte contre elle au parquet de Paris.
L’association est présidée par l’avocat Karim Achoui. Elle veut faire comparaître Nadine Morano pour provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence en raison de l’origine, de l’appartenance ou de la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.
Les plaignants affirment que Nadine Morano conduit les auditeurs à des réactions de ressentiment et d’animosité à l’encontre particulièrement des personnes non blanches ainsi que des personnes de religion musulmane, tout comme elle invite ces dernières, "dans un réflexe de défense, à éprouver, à leur tour, les mêmes sentiments à l’égard de ceux présentés comme dominants".
Sur le plateau de l’émission "On n’est pas couché" de France 2, diffusée le 26 septembre, Nadine Morano avait dit que, pour qu’il y ait une cohésion nationale, il faut garder un équilibre dans le pays, c’est-à-dire sa majorité culturelle : "Nous sommes un pays judéo-chrétien, le général de Gaulle le disait, de race blanche, qui accueille des personnes étrangères".
Elle a enfoncé le clou en disant : "J’ai envie que la France reste la France et je n’ai pas envie que la France devienne musulmane". Ses propos avaient provoqué une levée de boucliers dans toute la classe politique, conduisant le parti Les Républicains à retirer son investiture en Meurthe-et-Moselle à Nadine Morano pour les régionales.
Le parquet de Paris peut à présent décider d’ouvrir une enquête. D’éventuelles poursuites poseraient la question de la levée de l’immunité parlementaire de Nadine Morano.