Selon une experte sur le climat, un accord sera trouvé à la Cop21 de Paris, le mois prochain. Il sera insuffisant et ne sera pas forcément contraignant.
L’experte Marine Braud prévient que l’accord sera aussi difficile à financer, rapporte le site cop21.gouv.fr. Il aurait surtout pour avantage d’ouvrir la voie à un cycle de négociations, qui pérennisera les efforts internationaux sur le changement climatique.
Le sommet planétaire de la Cop21 se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre. Marine Braud a signé deux rapports sur lesquels se basent les négociations. Selon elle, la version officielle consiste à dire que "nous sommes raisonnablement optimistes quant au fait qu’il y aura un accord à la Cop21".
Un accord sera trouvé à la Cop21, mais cela dépendra de trois critères : l’ampleur des engagements de réduction des émissions de CO2, quel type d’accord sera signé, et comment il va être financé.
Marine Braud rappelle que 146 pays ont remis leurs engagements préliminaires. D’après les experts, la somme des réductions des gaz polluants permettrait de limiter le réchauffement à 2,7°C d’ici à 2100.
Selon l’experte, tout l’enjeu de la Cop21 de Paris va être de pousser les pays à présenter des objectifs plus ambitieux pour se rapprocher de la marque symbolique de 2°C. "Mais de toute façon, à la COP, nous n’arriverons pas aux 2°C. 2,3 serait déjà une belle réussite", pronostique Marine Braud.
Elle révèle que cette limite de 2° n’est pas due au hasard. En 2009, les pays se sont engagés à limiter le réchauffement à 2 degrés d’ici à 2100. Cet objectif a été régulièrement affirmé depuis. Les conséquences d’un gain de 2°C sont gérables.