Après les violences commis sur des membres de la direction d’Air France, le chef de l’état François Hollande a dénoncé ce mardi des violences "inacceptables".
Le président de la République François Hollande a déclaré mardi que les incidents survenus ce lundi et dont les membres de la direction d’Air France étaient victimes peuvent avoir des "conséquences sur l’image, sur l’attractivité" de la France. Le chef de l’état a alors dénoncé des violences "inacceptables" pendant son allocution lors de l’inauguration de l’Ecole nationale supérieure maritime, au Havre. Par ailleurs, le locataire de l’Elysée a appelé à un "dialogue social apaisé" et sur l’importance du dialogue social. "A l’inverse, un dialogue responsable avec un patronat qui prend les décisions qui sont attendues et des responsables syndicaux qui jouent la carte la seule possible, celle du compromis et de la négociation, c’est un atout de plus", a poursuivi François Hollande sans citer Air France.
De son côté, le Premier ministre Manuel Valls en visite au Japon avait déjà évoqué dès lundi qu’il était "scandalisé par les violences inacceptables" tout en exprimant "tout son soutien" à la direction d’Air France. Le Premier ministre a atterri ce mardi peu avant 11 h au siège d’Air France, à Roissy, où une rencontre aura lieu avec les membres de la direction, particulièrement avec les personnes agressées. Il donnera ensuite un point-presse.
Au total, sept personnes ont été grièvement blessées lors des violences commises par des manifestants ayant interrompu la réunion du comité central d’entreprise (CCE), a indiqué un porte-parole de la compagnie aérienne. Après ce scandale, la compagnie Air France a déclaré qu’elle voulait porter plainte.
Pour rappel des faits, des dirigeants de la compagnie française dont le directeur des ressources humaines, Xavier Broseta, ainsi que le directeur du groupe, Pierre Plissonnier, ont été molestés par des salariés en colère. Le DRH a même fini torse nu, la chemise déchirée, avant de s’enfuir en escaladant un grillage.
Il faut un dialogue social apaisé. S’il est interrompu par des violences inacceptables, cela a des conséquences sur l’attractivité du pays.
— François Hollande (@fhollande) 6 Octobre 2015