Face aux agressions des dirigeants d’Air France, la compagnie aérienne déposera une plainte pour violences aggravées. Pour autant, la compagnie se dit "disponible à tout moment pour reprendre les négociations avec ses syndicats".
La direction d’Air France a annoncé, lundi 5 octobre, qu’elle allait porter plainte pour "violences aggravées", après l’agression de deux dirigeants (directeur des ressources humaines Xavier Broseta et le directeur d’Air France à Orly Pierre Plissonnier) lors de l’annonce du plan de restructuration, qui envisage la suppression de 2 900 postes. Des salariés en colère ont fait irruption dans la salle où se tenait le Comité central d’entreprise extraordinaire (CCE), convoqué au siège de la compagnie aérienne à Roissy (Val-d’Oise).
Selon un porte-parole de la compagnie, ces incidents ont fait sept blessés, dont un grave. Cinq salariés de la compagnie figurent parmi ces blessés. Les deux autres blessés sont des vigiles. L’un d’entre eux, qui est tombé dans le coma avant d’en sortir, a été hospitalisé.
Après ces incidents, Alexandre de Juniac, le PDG d’Air France a assuré dans un communiqué publié ce lundi après-midi être "disponible à tout moment pour reprendre les négociations avec ses syndicats". Il a souligné que la compagnie reste déterminée "à mettre en œuvre les adaptations indispensables pour assurer la pérennité d’Air France et lui permettre de financer son développement". Alexandre de Juniac insiste en outre sur le fait que "le redressement de la compagnie ne pourra s’accomplir que grâce à la mobilisation de tous ses personnels".
Le directeur-général adjoint chargé des ressources humaines (DRH) à Air France, Xavier Broseta, s’est dit "choqué" et "déçu" après avoir été violemment pris à partie, mais a refusé que "l’opprobre soit jeté sur l’ensemble du personnel". "J’ai reçu des témoignages de sympathie par centaines de la part de représentants syndicaux et de collègues", a-t-il ajouté en estimant qu’il sera "possible de continuer le dialogue social".