Des membres de la direction d’Air France ont été violentés par des salariés en colère. La compagnie va porter plainte.
Ce matin, des salariés d’Air France en colère ont violenté leur directeur des ressources humaines (DRH), rapporte Le Figaro. Ils avaient envahi le comité central d’entreprise (CCE) qui examinait les mesures drastiques pour la redresser la compagnie.
Les négociations avec les représentants des syndicats ont échoué. Xavier Broseta, le DRH, présentait ce plan décidé par la filiale d’Air France-KLM. Le directeur s’est enfui de la salle de réunion au siège d’Air France, à Roissy. Il s’est retrouvé torse nu, après s’être fait arracher sa chemise.
Frédéric Gagey, le PDG d’Air France, avait pu quitter la salle de réunion avant qu’une centaine de salariés ne débarquent. Ils sont entrés au bout d’une heure de réunion, ce qui a entraîné l’interruption du CEE.
La direction d’Air France a révélé la logique de son projet de supprimer 2 900 postes. L’intransigeance des pilotes, qui ont refusé des concessions en vue d’un plan moins douloureux, est la cible de vives critiques.
Même si ce n’est pas la totalité des salariés d’Air France qui ont répondu à l’appel à la grève lancé par la CGT, FO et l’Unsa, aucun vol ne sera supprimé aujourd’hui, ils ont laissé éclater leur colère. Toutes les catégories de personnel ont été présentes dans le cortège : commerciaux, agents d’escale, techniciens de maintenance, hôtesses et stewards, mais aussi pilotes.