Invité jeudi dans l’émission "Des paroles et des actes" sur France 2, le Premier ministre Manuel Valls a affirmé que la France n’accueillera que 30 000 demandeurs d’asile et pas plus.
Alors que les États membres de l’Union européenne se sont réunis mercredi à Bruxelles pour déterminer les modalités de l’accord signé mardi sur la répartition de 120 000 réfugiés, le Premier ministre Manuel Valls a défini la position de l’Hexagone.
Pas plus de 30 000 réfugiés
La France n’accueillera pas plus que les 30 000 personnes qu’elle s’est déjà engagée à prendre en charge sur deux ans, a exprimé jeudi sur France 2 le Premier ministre Manuel Valls. "Ce ne sera pas plus", a-t-il insisté dans l’émission "Des paroles et des actes" avant d’ajouter qu’il n’est pas possible d’accueillir en Europe toutes les personnes fuyant la dictature en Syrie. Selon Manuel Valls, l’urgence est la création de centres d’accueil dans les pays de première arrivée pour faire le tri entre les candidats légitimes à l’asile et les migrants économiques, et pour la défense des frontières extérieures de l’UE.
L’importance d’une maîtrise des flux migratoires
D’après Manuel Valls, il est important de faire preuve d’humanité mais également maîtriser les flux migratoires qui posent "des questions redoutables sur le marché du travail". "Ceux qui sont déboutés du droit d’asile doivent être reconduits à la frontière", a poursuivi le locataire de Matignon sur France 2. Le nombre de demandeurs d’asile en France reste stable à environ 65 000 par an, depuis la présidence de François Hollande en 2012, a-t-il indiqué en admettant qu’il n’était "pas certain" que ce chiffre n’accroît pas en 2015.
La France différente de l’Allemagne
Manuel Valls a précisé que la France ne se trouve pas dans la même situation que l’Allemagne, qui parle d’un chiffre de 800 000 réfugiés à accueillir sur son sol, à cause de sa "démographie dynamique". "L’Allemagne a fait des choix différents de (ceux faits par) la France", a souligné le Premier ministre. Le chef du gouvernement a expliqué que l’Hexagone hébergeait déjà quelque 200 000 personnes tous les ans par le biais du regroupement familial, de l’arrivée d’étudiants ou de l’entrée sur le territoire de migrants économiques.