En 2011, l’enquête pour incitation à la haine raciale avait été classée sans suite. Mais le doyen des juges d’instruction avait été saisi par une association en 2012.
Marine Le Pen, la présidente du Front national, est renvoyée devant le tribunal correctionnel de Lyon le 20 octobre, rapporte Le Figaro. Elle est mise en cause pour des propos tenus en décembre 2010, à Lyon, où elle avait comparé les prières de rue des musulmans à l’occupation allemande dans un discours enflammé. C’était pendant une réunion publique devant des militants.
Une première enquête pour incitation à la haine raciale avait été classée sans suites. Mais une information judiciaire avait été ouverte en 2012 après la saisine du doyen des juges d’instruction par une association. A l’époque, Marine Le Pen, en pleine campagne pour la présidence du Front national s’était placée au centre du débat politique après son discours contre les prières de rue des musulmans de France.
"Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s’il s’agit de parler d’occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c’est une occupation du territoire", avait-elle dit devant 250 à 300 adhérents du Front national réunis à Lyon. Certes, y’a pas de blindés, y’a pas de soldats, mais c’est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants, avait-elle scandé. Marien Le Pen était applaudie par ses partisans.