Les expulsions de campements improvisés de migrants se sont multipliées à Paris depuis le 2 juin. Néanmoins, le problème persiste toujours dans la capitale avec la présence de tentes Quechua installées ici et là dans Paris.
Deux évacuations ont eu lieu la semaine dernière mais les campements de migrants sont toujours assez importants à Paris et aujourd’hui l’attention se porte sur le lycée Jean-Quarré, dans le 19e arrondissement. "Au dernier décompte, il y a quelques jours, il y en avait plus de 500, de 14 nationalités différentes", ont déclaré Héloïse et Houssan, bénévoles du collectif de soutien aux migrants La Chapelle en lutte sur le récit de 20 Minutes. Ils sont près de vingt personnes à s’entasser dans chaque pièce en dormant sur des matelas placés à même le sol. "C’est aujourd’hui le point le plus critique", a constaté Mohamed Majidi, de France-Terre d’asile. Llundi, les réfugiés vivaient toujours dans des conditions sanitaires déplorables.
A la porte de Saint-Ouen, des accumulations de tentes nichées entre deux voies de circulation très fréquentées s’imposent également. Olivier, du collectif des réfugiés syriens de la Porte de Saint-Ouen a expliqué qu’elles étaient là depuis plusieurs mois mais une forte augmentation de leur nombre a été constatée ces derniers jours. Le campement est composé uniquement de Syriens. Nombreux ont été hébergés par le passé dans un hôtel situé aux environs avant de s’installer dans les squares de Saint-Ouen et d’en être chassés. "Nous sommes une quarantaine de familles aujourd’hui, venu de Homs. Soit entre 150 et 200 personnes", a évalué Moustapha, 26 ans. Ce nombre ne cesse d’évoluer et d’après Moustapha, la majorité d’entre eux aurait l’intention de rejoindre au plus vite la Belgique ou l’Allemagne. C’est pourquoi, ces migrants ne sont pas intégrés dans les centres d’hébergements.
Alors que la situation se renouvelle à chaque fois, la mairie de Paris a l’intention d’en faire un véritable centre d’hébergement d’urgence. Une situation qui impliquerait sa fermeture pendant trois semaines le temps de réaliser des travaux de mise aux normes. "Nous ne sommes pas contre, du moment que soit trouvé, en attendant, de vraies solutions d’hébergement aux 500 réfugiés qui occupent aujourd’hui les lieux", réclame de son côté le collectif de la Chapelle en Lutte.
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