Manuel Valls a prévenu que la lutte contre la radicalisation djihadiste de jeunes en France prendra une "génération" entière. Le Premier ministre a annoncé dans la foulée son intention de faire participer "toute la société" car l’action des seuls services de renseignements serait insuffisante.
Mobiliser la société pour la lutte contre la radicalisation djihadiste
En déplacement à Suède, le Premier ministre français Manuel Valls a participé à une table ronde consacrée à une initiative suédoise en matière de lutte contre la radicalisation djihadiste. La réunion a eu lieu ce vendredi 18 septembre dans la matinée et l’hôte de Matignon en a profité pour prendre la parole. Autour de la table ronde, il y avait notamment le ministre suédois de l’Intérieur Anders Ygeman et l’ancienne leader sociale-démocrate Mona Sahlin, désormais coordinatrice nationale pour la prévention de l’extrémisme violent. Deux responsables religieux musulmans et des experts ont également répondu présents.
Combattre le djihadisme sous toutes ses formes
Manuel Valls a clairement fait comprendre sa volonté de s’inspirer de cette initiative pour combattre la radicalisation djihadiste sur le territoire français. "Le plus important, et c’est le sens de cette table ronde, c’est comment on mobilise la société. La seule action antiterroriste de nos services ne suffira pas", a-t-il déclaré. Le chef du gouvernement français a notamment insisté sur le fait que le phénomène est durable et que la lutte durera bien toute une génération. "Il y a selon moi des milliers de jeunes en France qui peuvent tomber dans ce phénomène de radicalisation", a poursuivi le Premier ministre. Manuel Valls entend combattre le phénomène djihadiste sous toutes les formes possibles.
L’objectif de l’initiative suédoise
Cette initiative suédoise qui a inspiré Manuel Valls passe par un réseau de quelque 280 personnes (une par commune). Son objectif est d’associer les écoles, les cultes, les collectivités locales mais également tous les foyers. Le but est de mettre l’accent sur la prévention, le dialogue et la coordination des différents acteurs, en limitant le volet pénal autour du phénomène de radicalisation djihadiste.