Un rapport révèle qu’ Yassin Salhi était un employé solitaire et peu assuré, qui a accumulé les tensions et qui se sentait humilié par ses supérieurs.
Une horreur a secoué la France entière six mois après les attentats du mois de janvier, rappelle RTL. Le 26 juin, un chef d’entreprise de Saint-Quentin-Falavier, en Isère, a été décapité. Entre deux drapeaux islamistes, sa tête avait été accrochée au grillage d’enceinte de son entreprise.
La piste terroriste était privilégiée à l’époque. Yassin Salhi a été arrêté dans le cadre de l’enquête. Il était connu des services de renseignement pour ses liens avec la mouvance salafiste.
Selon le professeur Daniel Zagury, l’auteur du rapport, Yassin Salhi a d’abord agi, "dans un mouvement de vengeance personnelle". Son geste "est celui d’un timoré, d’un employé solitaire, susceptible et peu assuré, qui a accumulé les tensions et se sent humilié par ses supérieurs", explique-t-il.
C’est une "explosivité émotionnelle" qui se serait brutalement manifestée ce jour-là, selon le spécialiste qui reste prudent sur les motivations terroristes d’ Yassin Salhi. L’expert pense que son crime s’inspire de la "martyrologie radicale islamiste".
Selon toujours le spécialiste, le choix de la décapitation est destiné à marquer fortement les esprits. En donnant cette dimension à son crime, Yassin Salhi entend, selon le professeur Daniel Zagury, "laisser de lui une trace perçue comme héroïque".
Pour autant, "son niveau d’implication dans ce registre terroriste devra être précisé", estime l’expert, qui réclame des examens psychiatriques complémentaires.
Yassin Salhi n’avait pas d’antécédent psychiatrique. Le rapport de l’expert est formel : il ne présente aucune anomalie mentale. Il peut donc être jugé car pleinement responsable de ses actes.