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Le rapport commandé par l’ancien ministre du travail François Rebsamen et remis ce mardi à son successeur Myriam El Khomri se focalise sur la transformation numérique et la vie au travail. Gros plan sur les nouvelles pistes à explorer.
La nouvelle ministre du travail Myriam El Khomri sera en possession mardi du rapport dicté par François Rebsamen. Le rapport met l’accent sur l’urgence de former tous les salariés et souligne également les "opportunités" et "risques" de la transformation numérique en cours dans le monde du travail.
Des pistes pour le gouvernement
L’urgence est signalée avec le bousculement du numérique dans la vie au travail. Le rapport insiste dans un premier temps sur l’ampleur de cette révolution technologique éclair, favorisant de nouveaux modes de production ou de fonctionnement "plus coopératifs et plus collectifs", mais aussi le travail à distance ou le travail hors salariat (free lance, auto-entreprise...). Pour "accélérer" cette évolution, il y a "urgence" à former tous les salariés, à commencer par les managers en première ligne, propose Bruno Mettling DRH d’Orange en donnant au gouvernement des pistes pour "réussir la transformation numérique des entreprises".
La "charge de travail"
Les entreprises, peut-on lire dans le rapport, doivent "encourager" la déconnexion par des "chartes", l’"exemplarité des managers" ou "la configuration par défaut des outils" car il existe sans conteste un manque de formation des managers. En outre, certains secteurs sont priés de mesurer la "charge de travail" pour que le salarié puisse avoir un "droit d’alerte individuel". Il s’agit d’un "préalable indispensable pour pouvoir étendre les cas d’usage du forfait jours de façon raisonnable", précise le rapport. En ce qui concerne les entreprises du secteur numérique proprement dit, le rapport pousse la possibilité de déroger exceptionnellement, avec des accords d’entreprise, les temps de repos quotidiens.
"Diffuser les bonnes pratiques"
Le DRH d’Orange suggère par ailleurs de définir clairement le statut de salarié et de travailleur indépendant tout en bâtissant pour les non salariés un régime de protection sociale avec des droits "attachés à la personne et transférables". Pour le travail à distance qui touche plus de 16% des salariés, son développement représente un enjeu pour la réussite de la transformation numérique et il convient de "diffuser les bonnes pratiques", estime Mr Mettling. En d’autres termes, il faut maintenir une présence physique régulière pour éviter l’isolement du salarié ou"réversibilité réciproque".
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