Le principe de la répartition des migrants entre pays de l’Europe est en marche. La France recueille un premier contingent venu d’Allemagne.
Parmi les dizaines de milliers de migrants arrivés à Munich, un millier sera pris en charge par la France. Le premier contingent est arrivé en région parisienne ce mercredi matin. Ils sont au nombre de cinquante trois et accueillis à Champagne-sur-Seine.
L’opération est un avant goût de la répartition entre les pays européens des migrants. Dans ce but l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) a installé un bureau à Munich. "Nous proposons à un certain nombre d’entre eux de venir en France au titre de l’asile, en procédant évidemment à une vérification de la nationalité, car l’opération concerne uniquement des Syriens, des Irakiens et des Érythréens", éclaire Pascal Brice, le directeur général de l’Ofpra. "Lorsqu’ils sont intéressés, on les enregistre pour qu’ils puissent partir dès ce soir dans des bus vers des centres d’hébergement en France", rajoute-t-il.
La France pourtant n’est pas une première option pour les migrants. Ils préfèrent l’Allemagne où le taux de chômage est bas et où également la diaspora des migrants issus des pays touchés par la guerre (la Syrie et Irak notamment) est nombreuse. La Suède est leur deuxième choix en raison de sa tradition de terre d’asile pour réfugiés. Les Erythréens cherchent de leur côté à gagner la Grande-Bretagne pour des raisons linguistiques.