Le mouvement de contestation du broyage et du gazage des poussins mâles nés en couvoir s’intensifie. Une trentaine de parlementaires, députés et sénateurs, se sont ainsi joints à l’association de défense des animaux.
Trente-six députés et sénateurs ont rejoint le mouvement de l’association de défense des animaux ce mardi 11 août. Et ce, pour dénoncer le broyage et le gazage des poussins mâles. Ensemble, ils interpellent le ministère de l’Agriculture pour mettre un terme à cette pratique sanglante et choquante dans le cadre de l’élevage des poules pondeuses.
Dans ce secteur, les poussins mâles ne servent à rien. Ils sont éliminés au sens propre du terme. Pour cela, l’éleveur a notamment recours au broyage et au gazage, ou encore à l’étouffage dans des sacs en plastique. Les images diffusées par l’association L214 qui montrent des poussins nés en couvoir passés au broyeur et étouffés, puis jetés comme de vulgaires ont de quoi émouvoir ces élus.
"En France, ce sont environ 50 millions de poussins mâles qui sont ainsi éliminés de façon particulièrement cruelle au premier jour de leur vie : déchiquetés vivants à l’aide de broyeuses, gazés ou étouffés", ont indiqué les parlementaires.
Pour éviter de procéder ainsi, les élus recommandent la "détermination précoce du sexe du poussin" afin d’en détecter les mâles avant l’éclosion. Ce procédé serait bientôt possible en Allemagne où des recherches très poussées permettent d’identifier le sexe des poussins dès le 3è jour de leur développement dans l’œuf. De son côté l’association L214 a déjà procédé à la collecte des signatures pour protester cet abattage atroce des poussins mâles. Elle en a déjà recueilli plus de 85.000.
Reste à savoir si le ministère de tutelle va prendre les mesures nécessaires dans l’avenir, après notamment cette interpellation des élus et la manifestation de l’association. En tout cas, le cabinet de Stéphane Le Foll a déjà indiqué qu’une "réponse sera apportée" et que les études sont en cours pour déterminer le sexe des poussins avant l’éclosion.