Alors qu’un nouvel objectif de quadrupler le prix du carbone a été fixé par les députés, le Parlement français a adopté définitivement mercredi, par un dernier vote de l’Assemblée, la loi sur la transition énergétique.
Cette décision intervient à moins de six mois de la Conférence climat de Paris. Après un dernier vote de l’Assemblée nationale, le Parlement français a adopté définitivement mercredi 22 juillet la loi sur la transition énergétique, après avoir fixé un nouvel objectif de multiplier par quatre le prix du carbone. Ce texte, avec l’accord de la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal, traduit particulièrement la promesse de François Hollande pour la réduction de 75% à 50% la part du nucléaire dans la production électrique française à l’horizon 2025. En d’autres termes, il s’agit d’une loi qui déclenche le compte à rebours vers une baisse de la dépendance de la France au nucléaire pour la production de son électricité.
Il est également prévu dans la loi un plafond de 63,2 gigawatts, soit la puissance actuelle des 58 réacteurs (19 centrales) pour la capacité du parc nucléaire français. Ce plafond montre qu’EDF ne pourra pas assurer la mise en service de nouveaux réacteurs sans que d’autres ne soient arrêtés. Cette situation entraînera alors la fermeture de la centrale de Fessenheim dans le Haut-Rhin, une autre promesse de François Hollande, lorsque l’EPR de Flamanville (Manche) entrera en service.
Les débats à l’Assemblée nationale ont été tendus. Par deux fois, le Sénat a voulu retirer le calendrier exigé par le gouvernement pour réduire la part du nucléaire. Et les oppositions maintiennent leur position, après que le texte a été adopté. "Nous étions d’accord pour envisager une réduction du nucléaire mais pas en dix ans, c’est irréalisable", estime Julien Aubert, député Les Républicains et vice-président de la commission spéciale de l’Assemblée nationale pour l’examen du projet de loi.