Les médecins urgentistes ne travaillent désormais que quarante-huit-heures par semaine. Cette nouvelle organisation décidée à l’issue de la grève des médecins en décembre, est appliquée depuis la publication d’une circulaire du ministère de la Santé y afférente.
La reforme du temps de travail des médecins urgentistes entre désormais en vigueur. Après la circulaire du ministère de la Santé publiée lundi sur "les modalités d’organisation de travail applicable dans les structures médicales d’urgence", le temps de travail de ces derniers est fixé à "quarante-huit heures par semaine au maximum". Trente-neuf d’entre elles devront être concernées pour la clinique et le reste pour le travail non clinique.
Il s’agit en réalité de l’application des mesures prises en décembre 2014 après la manifestation des médecins urgentistes qui réclamaient la réforme de leur temps de travail. Cet accord est considéré d’ " historique" pour les urgentistes. Le texte évoque quatre importants points dont la rémunération additionnelle des heures dépassées et la reconnaissance de la part de travail des praticiens dans leurs tâches non cliniques.
L’heure de la révolution a ainsi sonné pour les médecins. Pour l’Association des médecins membres de l’AMUF et pour la CGT, cette mesure est une "avancée majeure" dans le fonctionnement des urgences et une "véritable révolution" pour l’hôpital public. Il s’agit alors pour le porte-parole de l’AMUF, Christophe Prudhomme, d’une "mise en conformité avec la législation européenne".
Cette initiative est ainsi saluée par les médecins urgentistes qui constatent une amélioration générale de leurs conditions de travail. Néanmoins, le porte-parole de l’AMUF a évoqué les éventuelles "réticences des présidents des commissions médicales d’établissements" (CME) sur sa mise en œuvre.