Les policiers français peuvent désormais porter une barbe et des tatouages si cela a été interdit depuis 1974. Officiellement, ils sont donc libres d’utiliser leur peau comme bon leur semble, néanmoins, quelques conditions doivent être respectées pour éviter les éventuels abus.
Une petite révolution dans le domaine de la sécurité publique. Désormais, les policiers français, soit les unités de la police nationale, sont libres. Libres de porter des tatouages et de barbe, de soigner leur apparence physique principalement cutanée et faciale, à quelques conditions près. Ces sont pourtant deux choses qu’ils ne pouvaient pas faire depuis 1974, selon les textes qui régissent leur métier.
Le syndicat Force ouvrière a dû batailler dur, pendant deux années d’intenses négociations, pour obtenir cette faveur de l’administration policière le 17 juin dernier. Dans un communiqué rendu public mercredi, le syndicat a lancé "après deux ans de négociations, à la suite d’une forte demande du terrain, le syndicat Unité SGP Police-FO a obtenu… en comité technique, l’autorisation".
Le secrétaire national du syndicat, Yves Lefebvre de justifier que "Si on veut une police au plus près de la population, il faut s’adapter aux évolutions de la société et rénover le règlement qui date de 1974". Depuis l’instauration de cette mesure d’interdiction, seul un certificat médical pouvait justifier le port de barbe ou encore les tatouages d’un agent.
Malgré l’obtention de cette faveur de l’administration policière, le responsable du syndicat précise que le port de barbe doit quand même respecter quelques conditions qui relèvent de la logique et du respect du métier : "La barbe doit être propre et bien taillée, on ne veut pas de barbes de légionnaires", souligne-t-il. Pour les tatouages, leur autorisation dépend notamment du chef de service qui décidera de laisser ou non à ses hommes de les porter. Il faudra néanmoins, dit-il que les tatouages ne heurtent pas la sensibilité du public.