Le président de la République s’est exprimé dans la nuit de jeudi à vendredi. Il a condamné les violences des taxis, jeudi, tout en estimant qu’UberPop devait être "dissous et déclaré illégal".
"UberPop doit être dissous et déclaré illégal, et la saisie des véhicules devra être prononcée et effectuée", a estimé François Hollande dans la nuit du jeudi 25 juin au vendredi 26 juin, lors d’un sommet européen à Bruxelles. Le président a réagi après la journée de manifestations des taxis contre le service UberPop.
Le président de la République a souligné que UberPOP "ne respecte aucune règle" sociale ou fiscale et se livre à une "concurrence déloyale", une situation "inacceptable" et "intolérable". "Une loi (sur les véhicules de transport avec chauffeur) a été votée par le Parlement, elle doit s’appliquer", a-t-il encore souligné.
"Il y a des violences qui sont inacceptables dans une démocratie, inacceptables dans un pays comme la France", a déclaré le président français devant la presse. Ces violences, a-t-il poursuivi, sont "inacceptables même quand il y a un sujet qui, c’est vrai, peut susciter la colère face à une concurrence déloyale, notamment pour les taxis" et même si l’on peut "comprendre qu’il y ait de l’exaspération".
Auparavant, le gouvernement et notamment le ministre de l’intérieurt avait réaffirmé sa volonté de faire fermer UberPOP "un service illégal". Il a toutefois reconnu qu’une fermeture de l’application ne pouvait résulter que d’une décision de justice mais avait proposé que les véhicules UberPOP soient "systématiquement saisis lorsqu’ils sont pris en flagrant délit".
Le bras de fer est loin d’être terminé. Sur BFMTV jeudi en fin de journée, Thibault Simphal, le DG d’Uber France, a indiqué vouloir contester l’arrêté préfectoral interdisant UberPOP. "Pour l’instant, ça ne change rien, UberPOP peut continuer", a-t-il ajouté. Les dirigeants de la société seront reçus par Bernard Cazeneuve "dans les jours qui viennent", a assuré le ministre de l’Intérieur.