Cette transsexuelle répondant au nom d’Elena était censée donner des formations sur la lutte contre les discriminations. Cependant, elle a vécu elle-même cette expérience au cours même de son embauche en raison de son identité sexuelle.
Tout se passe bien durant les tests
L’histoire est une grande première en France. Une transsexuelle du nom d’Elena a été victime de discrimination à l’embauche en raison de ses penchants sexuels. Par coïncidence, le travail pour lequel elle avait postulé portait justement sur la formation pour la lutte contre les discriminations. La responsabilité semblait pourtant être taillée sur mesure pour Elena. Celle-ci avait répondu à l’offre via Pôle emploi pour le poste de formatrice en CDI chez les Compagnons du devoir. Après avoir réalisé un "projet pédagogique", l’employeur l’a convoqué pour un entretien qui s’est bien passé, en premier lieu. La bonne nouvelle tombe quelques jours plus tard, sa candidature est retenue.
Discrimination et démêlés en Justice
C’est à partir du second entretien que les choses ont dégénéré. Elena a présenté ses papiers d’identité et l’employeur a remarqué que sa carte vitale commence par "un". Pour rappel, le chiffre est attribué aux hommes. Quelques jours plus tard, elle est convoquée par le délégué régional de l’association par rapport à ce détail. L’entretien qui s’est déroulé cette fois-là s’est avéré houleux et elle apprend par téléphone que son embauche est annulée.
Elena a pourtant décidé de ne pas se laisser faire et a porté l’affaire aux Prud’hommes, alertant aussi le Défenseur des droits. Celui-ci a directement estimé que cette situation est un cas flagrant de discrimination à l’embauche basée sur l’identité sexuelle. Pour rappel, le texte qui sanctionne cette pratique a été introduit dans la loi en 2012 mais n’a jamais été utilisée. Le conseil des Prud’hommes de Tours a ainsi condamné les Compagnons du devoir à 1.500 euros de dommages et intérêts.