Brigitte Barèges a été placée en garde à vue aujourd’hui. Elle est visée par une enquête pour détournements de fonds publics.
La maire de Montauban est également soupçonnée de complicité et recel de ce délit et faux et usage de faux, d’après le procureur de la République de Toulouse, Pierre-Yves Couilleau cité par Le Figaro aujourd’hui. L’enquête préliminaire a été confiée au SRPJ de Montauban, elle concerne le financement par la municipalité de d’un emploi possiblement fictif d’un chargé de communication à la mairie.
Trois autres proches de Brigitte Barèges ont aussi été placées en garde à vue pour les mêmes chefs d’accusation. En octobre dernier, l’élue a été condamnée à un an d’inéligibilité assorti du non-remboursement de ses frais de campagne par le tribunal administratif de Toulouse. Elle a financé sur les fonds de la mairie une partie de sa campagne municipale.
La justice lui reprochait la publication de 16 articles financés par la commune de Montauban. Ces articles présentaient les réalisations et la gestion de la maire sortante sous un angle particulièrement favorable dans l’édition du Tarn-et-Garonne du Petit Journal.
Cette publication suivie de la diffusion gratuite aux électeurs de huit numéros sur douze constituait une campagne de promotion publicitaire prohibée, selon la juridiction civile. La maire, qui est une figure du mouvement la Droite populaire, avait fait appel de cette décision devant le Conseil d’Etat. L’appel lui a permis de conserver son mandat.