Adrien Desport, l’ancien numéro 2 de la fédération de Seine-et-Marne a été mis en détention provisoire hier soir pour avoir incendié des véhicules et inventé des agressions.
Adrien Desport a pourtant dénonce sur son bloc l’insécurité qui règne dans sa commune dans un communiqué : "Cette semaine a été riche en évènements tragiques. Au sein de notre quartier, Mitry-le-Neuf, 20 véhicules ont été incendiés et les émanations ont touchés certaines habitations. Entre 23h et 4h du matin les secours ont dû faire appel aux renforts des communes voisines et des services de secours départementaux afin de juguler cette trainée de poudre qui a ravagé certaines de nos rues", a-t-il dit.
Adrien Desport est l’ancien numéro 2 du FN 77. Ce militant très actif du parti d’extrême-droite a été écroué hier soir à la suite d’une garde à vue, et a reconnu avoir lui-même incendié. Sur les réseaux sociaux, il est prompt à dénoncer l’usurpation d’identité, la diffamation et autres agressions qui le viseraient.
C’est bien lui pourtant qui devait être jugé à Meaux en comparution immédiate aux côtés de cinq autres militants Front national de Seine-et-Marne et du Val-d’Oise pour destruction volontaire par incendie en bande organisée, dégradation volontaire de bien privé et dénonciation de délit imaginaire.
Les prévenus sont tous âgés de 19 à 25 ans. Ils ont demandé un délai pour préparer leur défense, le procès ayant été renvoyé au 15 juillet. Dans l’attente, cet ancien cadre du FN 77, qui se revendiquait responsable au sein du SIEL, un parti satellite de celui de Marine Le Pen, est décrit par le ministère public comme le plus impliqué.
Il est reproché à Adrien Desport et aux autres suspects d’avoir délibérément mis le feu aux véhicules pour ensuite dénoncer l’insécurité dans la ville. La police judiciaire de Meaux a été saisie à la suite d’une plainte déposée par le FN au commissariat de Nanterre.