En réaction au plan d’action pour l’immigration et l’asile présenté par la Commission européenne, Manuel Valls a tenu à souligner qu’il souhaite une répartition "plus équitable" de ces réfugiés entre les Etats membres.
Face à l’arrivée massive des réfugiés en Europe, la Commission européenne a publié son plan d’action qui demande aux Etats membres de l’UE à être solidaires, pour les accueillir. Mais la France n’adhère pas à ce plan.
Manuel Valls opte pour une répartition "plus équitable" de ces réfugiés entre les Etats membres. Il a souligné que l’application des quotas obligatoires pour assurer une distribution équitable des réfugiés et en cas de crise, un transfert des demandeurs d’asile entre les États de l’UE "n’a jamais correspondu aux propositions françaises".
Samedi, lors d’une visite en gare de Menton (Alpes-Maritimes), près de la frontière franco-italienne, où des centaines de migrants ont été arrêtés au cours des derniers jours, le premier ministre a martelé que "Ce que la France dit, c’est que les réfugiés doivent être répartis entre les Etats membres de façon plus équitable, poursuit le Premier ministre. Cela suppose de tenir compte des efforts déjà consentis par chacun. Aujourd’hui, la France, l’Italie, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Suède accueillent 75% des réfugiés, des demandeurs d’asile en Europe.".
Il rappelle alors qu’en accueillant 5 000 réfugiés syriens et 4 500 irakiens depuis 2012, "la France, déjà, a fait beaucoup". En outre, la France "est aussi engagée dans des efforts militaires (...)", ajoute Manuel Valls qui estime que le pays "répond aux défis que représentent le terrorisme et le trafic des migrants (...)". "Elle le fait pour sa propre sécurité, pour celle des pays d’Afrique, mais aussi pour celle de l’Europe et il ne faut pas l’oublier dans la répartition de l’accueil des réfugiés.", a-t-il fait remarquer.