La présidente du Front national veut poursuivre en justice pour "violences volontaires" et "atteinte à la liberté de manifester" les militantes féministes, Femen qui ont perturbé, par deux fois, le défilé de son parti vendredi.
L’annonce de Marine Le Pen a été rédigée dans un communiqué selon lequel elle a "donné pour instruction à son avocat de déposer plainte" contre les Femen, qui ont perturbé le défilé du Front National (FN) vendredi. "Marine Le Pen donne pour instruction à son avocat de déposer plainte pour violences volontaires et tentative (art. 222.11 du code pénal) contre les Femen pour ce qui concerne l’agression survenue devant la statue de Jeanne d’Arc et pour atteinte à la liberté de manifester (art. 431.1 du code pénal) pour ce qui concerne les incidents survenus place de l’Opéra", peut-on lire dans le communiqué écrit par le service de presse du FN et relayé par 20 Minutes ce samedi.
D’après une source judiciaire, les six Femen qui ont semé le trouble vendredi lors du traditionnel défilé du 1er mai du FN ont été arrêtées par la police puis relâchées. Alors qu’elles ont tenté d’approcher Marine Le Pen, trois des féministes ont été arrêtées, puis conduites au commissariat et ont ensuite retrouvé leur liberté. Les trois femmes se montraient seins nus lorsque la présidente du FN déposait une gerbe au pied de la statue de Jeanne d’Arc. Les trois autres sont apparues plus tard en faisant le salut nazi, sur un balcon d’un hôtel donnant sur la place de l’Opéra, où Mme Le Pen a prononcé son discours. Trois membres du service d’ordre du parti les ont immédiatement délogées. Interpellées, les trois femmes ont été laissées libres, sans avoir été auditionnées.
Des sources concordantes ont de leur côté indiqué que les Femen n’étaient pas placées en garde à vue. En revanche, au moins trois d’entre elles seront "reconvoquées pour être entendues par les policiers", a déclaré une source judiciaire. Rappelons que les Femen avaient déjà perturbé de nombreux événements FN pour ne citer que le défilé du parti pour la fête du Travail, en 2014.