Serge Atlaoui est dans l’attente. De son côté, la France s’active ardemment pour épargner d’une mort atroce un citoyen.
Le retrait du nom de Serge Atlaoui de la liste des condamnés qui auraient dû être exécutées ne met pas le Français à l’abri du peloton d’exécution (Le Figaro). Le parquet général d’Indonésie a dit qu’au cas où la démarche du concerné serait rejetée par le tribunal administratif, il sera fusillé seul.
"Nous allons l’exécuter seul lorsque la procédure devant le tribunal administratif de Jakarta sera terminée", a déclaré le porte-parole du parquet, Tony Spontana, à propos du Français au cas où sa démarche n’aboutit pas.
Huit autres étrangers sont en ce moment sur la liste des condamnés à mort dans le pays musulmans le plus peuplé au monde.
Du côté de la France, tous les leviers sont mobilisés pour essayer d’arracher Serge Atlaoui de cette mort violente. Le football inclu. "J’ose espérer que le Paris Saint-Germain aura la décence de renoncer à sa tournée en Indonésie", a dit Me Richard Sédillot. Le club parisien compte en effet à la fin de cet été se rendre en Indonésie afin de disputer un match amical de prestige. Le PSG projette également prochainement de lancer un site en langue indonésienne.
La condamnation à mort de Serge Atlaoui, survenue en 2005, est devenue une polémique internationale. En fait, c’est sur la manière de donner la mort à ce condamné que la France et l’Indonésie n’arrivent pas à se mettre d’accord. Le ressortissant français a été reconnu coupable par la justice indonésienne de trafic de drogue. Un délit passible de condamnation à mort. Dans ce pays, une telle sentence s’administre devant un peloton d’exécution (exécution au fusil). Ce que la France n’accepte pas pour cause de non conformité aux principes de droit de l’homme.