Dans le cadre de la lutte contre le gaspillage alimentaire, le député PS de la Mayenne Guillaume Garot prône une "interdiction de jeter", pour la grande distribution.
Dans un rapport, présenté ce jour, sur la lutte contre le gaspillage alimentaire, les grandes surfaces sont les cibles particulières du député PS de la Mayenne Guillaume Garot. Ce dernier s’appuie sur l’idée que l’alimentation ne ressemble pas à une marchandise comme les autres et qu’"il faut tout faire pour ne plus jeter". L’élu a poursuivi qu’il s’agit d’un scandale éthique mais également d’une question de pouvoir d’achat. Selon toujours l’ancien ministre délégué à l’Agroalimentaire qui met en avant la responsabilité de chaque citoyen, "le gaspillage concerne tous les acteurs de la chaîne alimentaire et chacun peut agir".
De nombreuses solutions sont proposées à la grande distribution pour accompagner une stricte "interdiction de jeter" et "interdiction de javelliser" les denrées jetées pour qu’ils deviennent inconsommables. "Nous considérons que la grande distribution doit mettre en œuvre différents leviers pour ne plus avoir à jeter", souligne Guillaume Garot. A cet effet, il cite avant tout une meilleure gestion des stocks et des rayons. A titre d’exemple, le rapport évoque la mise en place de rayons anti-gaspillage dans lesquels seront étalés des produits qui approchent de la date de péremption et qui seront vendus moins cher. Une autre mesure serait par ailleurs de "donner au consommateur les bonnes informations accessibles et lisibles", sur l’état du produit, a-t-il ajouté sur les propos du Figaro.
Les grandes surfaces dont beaucoup effectuent déjà des dons de nourriture ne devront pas en rester là en passant des "conventions" avec des associations pour offrir au lieu de jeter. Dans le cas où les personnes ne peuvent plus consommer les denrées, le rapport recommande de nouveaux circuits, vers l’alimentation animale ou la valorisation énergétique à travers la méthanisation.