Marisol Touraine se montre prudente quant à l’idée de confier cette tâche médicale à des pharmaciens.
La ministre de la Santé a annoncé ce lundi que l’opportunité donnée aux pharmaciens de réaliser certaines vaccinations, inscrite au départ dans le projet de loi santé au grand dam des médecins, sera d’abord soumise à "expérimentations".
Quelques expérimentations pourraient se mettre en place, a-t-elle indiqué lors d’un point de presse consacré au projet de loi qui doit être présenté au Parlement en avril. Il s’agit, selon Marisol Touraine, "de répondre aux inquiétudes" du monde médical chez qui l’annonce de ce projet avait provoqué une levée de boucliers. La ministre s’est par contre refusé à fournir des détails sur cette ou ces expérimentations.
Elle a ajouté qu’elle attendait, pour se fixer, les conclusions d’une étude sur la politique vaccinale confié il y a quelques jours à la députée PS Sandrine Hurel et qui devrait lui être remis au bout de six mois.
Marisol Touraine a précisé que sa priorité était d’améliorer de l’état de vaccination des Français qu’elle juge faibrille, notamment en ce qui concerne la coqueluche chez les enfants et la grippe chez les personnes du troisième âge. "Je veux relever le défi absolument décisif de la vaccination dans notre pays", a-t-elle dit.
Selon la tâche qui lui a été confiée, Mme Hurel va notamment devoir apporter des propositions tangibles pour améliorer le taux d’adhésion des Français et des professionnels de santé à la vaccination. Le projet de loi santé prévoyait au début que les pharmaciens seraient autorisés à procéder à certaines vaccinations, dont la liste devait être établie par la suite par décret.