A Paris, les enquêteurs pistent les engins à "voilure tournante" préprogrammés. Les autorités prennent très au sérieux ces mystérieux survols.
Le ciel de Paris a été le théâtre de survols de drones pour la seconde nuit consécutive, rapporte Le Figaro. Trois engins suspects ont tour à tour été vus au-dessus du boulevard Barbès et de la porte Saint-Ouen via la porte de la Chapelle et de la porte de Saint-Ouen, dans le nord de la capitale, puis entre les jardins des Tuileries et le quai André-Citroën, entre mardi à 23h 30 et mercredi à 2 h du matin.
Des témoins, dont des passants mais aussi des policiers de la brigade anticriminalité (Bac), ont notamment décrit avec précision un aéronef de forme triangulaire, surmonté de trois hélices. Un modèle différent du "quadricoptère" de cinquante centimètres aperçu la veille évoluant dans le ciel de la Paris.
Les autorités prennent très au sérieux ces survols qui évoquent le contexte particulier depuis le mois de janvier et la mise en place du plan Alerte Attentat, même s’ils n’ont pas de connotation terroriste. Le parquet de Paris a ouvert dès mardi une enquête de flagrance pour "vol par aéronef en zone interdite". Il a de nouveau saisi, hier, la section de recherche de la gendarmerie des transports aériens (GTA).
La GTA dispose désormais de 56 signalements venant de toute la France depuis le 5 octobre dernier, lorsqu’un premier drone a été détecté au-dessus de la centrale de Creys-Malville, en Isère. D’autres sites nucléaires, ainsi que des installations militaires sensibles comme la base sous-marine de l’île Longue, au large de Brest ont été aussi survolés.
Au total, plus d’une trentaine de descriptions correspondent à des faits avérés, sachant que les gendarmes font face à plusieurs difficultés. "La première est de faire le tri entre les témoignages solides et ceux qui voient des lumières", confie un enquêteur. "Ainsi, nous avons la preuve que plusieurs personnes ont confondu de soi-disant drones avec des clignotants d’avions, des ULM, de l’éclairage urbain, des lanternes thaïlandaises et même des lasers de discothèques".