Plusieurs drones ont été aperçus au-dessus des lieux stratégiques de la capitale la nuit dernière. L’un d’eux a survolé l’ambassade américaine.
La nuit dernière, le ciel de Paris était le terrain de jeu des drones, raconte Le Point ce matin. Au moins cinq de ces engins ont été aperçus au-dessus des lieux stratégiques. Le premier, un drone à hélices de petite taille, a été aperçu entre 100 et 300 mètres au-dessus de l’ambassade américaine, près de la Concorde, vers 1 heure du matin.
"La tour Eiffel, les Invalides ou encore la Concorde ont également été survolés", a précisé cette source proche de l’enquête. "Il pourrait s’agir d’une action coordonnée mais nous n’en savons pas plus pour l’instant". Aucune interpellation n’a été effectuée en début de matinée.
Concernant le survol de l’ambassade des Etats-Unis, l’enquête a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie des transports aériens (GTA). La police judiciaire est chargée des autres survols. Le 20 janvier, le parquet avait ouvert une enquête pour "conduite d’un aéronef non conforme avec les règles de sécurité" lorsqu’un drone avait survolé l’Elysée. Dix-sept sites nucléaires ont également été survolés par des drones, certains à plusieurs reprises, depuis le début d’octobre.
A Paris comme dans toutes les villes françaises, l’accès à l’espace aérien est interdit aux drones. La Direction générale de l’aviation civile précise que le survol des villes ou des rassemblements de personnes n’est possible que dans le cadre d’une autorisation préfectorale délivrée après avis du service de la défense et de la direction régionale de l’aviation civil.
En outre, il est interdit de faire voler un drone de nuit, même en dehors des villes. Toute personne contrevenant à ces règles risque jusqu’à un an de prison et 75 000 euros d’amende.