Présenté ce mercredi, le Pacte parisien contre la grande exclusion propose 106 mesures destinées à la lutte contre la grande précarité.
La maire de Paris Anne Hidalgo en a fait la "grande cause" de sa mandature la lutte contre la grande exclusion. Plusieurs mois de travail se sont écoulés et le Pacte parisien contre la grande exclusion est lancé ce mercredi matin comprenant 106 actions à mettre en place entre 2015 et 2020. Dominique Versini, adjointe à la maire, donne les points importants du dossier. Les détails dans cette interview exclusive pour Metro News.
De la prévention à la réinsertion
La démarche par laquelle ce Pacte parisien, initié par Anne Hidalgo a été mise en œuvre est en elle-même remarquable prônant une nouvelle approche, globale, du travail social. Sachant que 106 actions ont été décidées, il s’agit d’une volonté d’aller de la prévention à la réinsertion. Tous les champs sont pris en compte allant de l’hébergement, l’emploi, la santé et l’accompagnement social. "Dans ce Pacte, de grandes entreprises privées s’engagent à nos côtés pour parrainer des jeunes, leur permettre de faire des stages dans l’entreprise" a souligné l’adjointe au maire.
Les mesures fondamentales de ce Pacte
Outre l’accès au droit, une des priorités affichées, le développement des dispositifs pour aller vers les personnes en situation de précarité et qui ne vont pas vers les services sociaux est également en vue. Une autre mesure forte est la mise en place d’un coffre-fort numérique, une solution pour remédier à la perte des papiers d’identité.
Le Pacte entend par ailleurs intervenir avant, pendant et après les situations de précarité. Cette mesure concerne aussi bien la prévention des expulsions locatives que le repérage des situations à risque. Dans la rue, les équipes ambitionnent aussi de mieux répondre aux besoins fondamentaux des gens, dont la restauration, l’hébergement et l’insertion dans l’emploi. Concernant ce dernier point qui est le retour à l’emploi, les sociétés parisiennes sont appelées à participer dans la lutte contre l’exclusion, en collaborant avec des entreprises d’insertion par exemple, a déclaré Dominique Versini.
La priorité donnée aux familles et aux enfants
Ce volet constitue une très grosse problématique car bien que 32 000 familles soient logées dans des hôtels en Ile-de-France, ce n’est pas encore suffisant. Un lieu d’accueil de jour spécifique pour les familles sera mis en place mais dans une prise en charge partagée. Une proposition sera faite par une équipe mobile auprès de ces familles pour la scolarisation obligatoire pour les enfants mais aussi un travail sur des chantiers de réinsertion pour les parents.
L’ouverture des institutions culturelles
Vu que les personnes en situation d’exclusion fréquentent peu les institutions culturelles, ils pourront désormais participer à des pratiques artistiques car des places leur seront réservées.