La lumière s’établit progressivement autour des séries d’attentats de la semaine dernière.
Le Parisien rapporte que les enquêteurs de la brigade criminelle de Paris et leurs collègues de la sous-direction antiterroriste (SDAT) sont unanimes : Amedy Coulibaly avait un complice.
Ce quatrième homme a été identifié après la perquisition de sa planque, samedi soir, à Gentilly (Val-de-Marne). Les policiers y ont découvert des armes, des explosifs, de la documentation relative à l’islam radical ainsi que des drapeaux à l’effigie de l’organisation Etat islamique (EI). Au fil des fouilles, les enquêteurs ont aussi découvert des clés correspondant à une moto.
Ce serait ce deux-roues qui leur a permis de conclure l’existence d’un complice. Amedy Coulibaly, déjà bien connu des services de police et de la justice, notamment pour des affaires liées au banditisme, serait originaire de Seine-Saint-Denis. Après cette identification, plusieurs points de chute auraient pu être localisés. Mais sans succès. Le complice demeure insaisissable.
Cet homme pourrait être le tireur qui a pris pour cible un joggeur, le mercredi 7 janvier. Vers 20h 30, un homme de 32 ans faisant son jogging sur la coulée verte, à proximité du parc de Sceaux, à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) croise un homme. Armé, ce dernier a tiré à cinq reprises sur le joggeur. Touchée de trois balles à l’épaule, au dos et à une jambe, ce dernier parvient à se refugier avant d’être secourue. Plongé dans le coma, il vient d’en sortir. Avant de sombrer toutefois, il avait decrit son agresseur : un homme de type européen, vêtu d’une doudoune noire à col de fourrure et le visage caché sous une capuche...
Le lien entre cette tentative d’assassinat et Amedy Coulibaly a été vite établi vendredi, après l’assaut de la BRI et du Raid dans l’épicerie casher de Vincennes. A l’intérieur, les policiers ont en effet retrouvé un pistolet automatique de marque Tokarev dont le calibre 7,62, correspondant parfaitement aux douilles retrouvées sur les lieux où on a tiré sur le joggeur...