Parents et enfants ont été appelés à se recueillir aujourd’hui, après l’attaque contre le journal Charlie Hebdo. La difficulté est malheureusement d’expliquer l’horreur à des enfants.
La minute de silence dans les écoles interroge sur les façons de transmettre le drame aux plus jeunes, observe L’Express aujourd’hui.
Hier, douze personnes ont trouvé la mort lors de l’attentat contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.
Face à ce drame, un hommage national a été organisé. La ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a annoncé une minute de silence en honneur aux victimes. "Conformément à la volonté du président, une minute de silence sera observée dans les écoles et universités de France", a-t-elle dit.
Le problème est alors d’expliquer le drame aux enfants. Désarçonnés, beaucoup de parents d’élèves ont exprimé leur embarras sur les réseaux sociaux.
"Aujourd’hui je suis soulagée de ne pas avoir d’enfant, à qui j’aurais dû expliquer qu’on peut mourir pour un dessin", affirme une jeune femme.
"Comment expliquer aux enfants que des gens ont été tués pour avoir fait des dessins ?" s’inquiète une jeune mère de famille.
Nombreux sont ceux à vouloir épargner leurs enfants face à des actes d’une grande violence : "Minute de silence, c’est aussi en maternelle ? J’avoue ne pas trouver les mots pour expliquer sans faire peur a enfant de 4 ans", avoue une autre.
Le Petit Quotidien, journal d’actualité pour les 6-10 ans, s’est essayé à cet exercice difficile ce matin. Partagés entre la volonté de préserver leurs enfants et le désir de dire la vérité, les parents sont également divisés sur l’utilité de la parution qui mettait un en scène deux personnages en train de discuter sur la dangerosité des dessins dans une bande dessinée. "Je pense qu’on doit leur en parler avec des mots à leur portée. Pour moi la minute de silence c’est nécessaire", tel est l’avis d’un jeune père de famille.