Le monde médical a commencé sa grève dès lundi et prévoit de continuer sur toute la période des fêtes de fin d’années. Les médecins et les urgentistes viennent de grossir les rangs de ceux qui manifestent.
C’est décidé, les urgentistes, généralistes et spécialistes se mobilisent pour les fêtes, malgré la volonté d’ouverture de la ministre Marisol Touraine. Les urgentistes débuteront donc une grève illimitée ce lundi, comme le prévoit l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf). Heureusement, les patients ne seront pas délaissés par le corps médical tout entier. "Les urgentistes pouvant être assignés, la grève consistera surtout à porter un "badge" et les effectifs ne seront pas diminués", indique Christophe Prudhomme, représentant de l’Amuf et rapporté par lepoint.fr.
La revendication des urgentistes porte surtout sur les conditions de travail pénibles. Ils réclament la réduction de leurs temps de travail à 48 heures hebdomadaires, contre les 60 heures par le passé. Dans la foulée, ils demandent la valorisation de toutes les heures supplémentaires et l’harmonisation des rémunérations destinées aux gardes.
Par rapport à ces demandes, le ministère indique que "les échanges avec les urgentistes se poursuivent" avec "la volonté d’éviter la grève". Fortement sollicités durant la période des fêtes, les services d’urgences risquent d’être plus que demandés avec la grève des médecins libéraux qui débutera mardi. Afin de prévenir l’afflux des patients, certains hôpitaux ont demandé à des médecins de renoncer à leurs congés. Une décision qui a ravivé la colère des urgentistes "déjà souvent sur la corde raide", selon Gérard Vincent, délégué général de la Fédération hospitalière de France.