L’enquête sur l’affaire Bygmalion a été étendue par le parquet de Paris au délit de financement illégale de campagne électorale. Nicolas Sarkozy conteste avoir eu connaissance du système.
L’information judiciaire a été confiée à des juges financiers, rapporte le site 20minutes.fr aujourd’hui. Elle avait initialement été ouverte en juin pour faux et usage de faux, abus de confiance et tentative d’escroquerie.
Sept mises en examen ont été prononcées dans ce dossier, dont celles quatre anciens cadres de Bygmalion, la principale société prestataire des meetings de Nicolas Sarkozy, et trois anciens cadres de l’UMP, dont l’ancien directeur adjoint de la campagne Jérôme Lavrilleux.
L’enquête cible un système de fausses factures mis en place pour permettre au budget de la campagne de Nicolas Sarkozy de ne pas dépasser le plafond autorisé qui est fixé à 22,5 millions d’euros. Selon les témoignages de plusieurs acteurs du dossier, les fausses factures avaient été émises pour imputer les sommes à l’UMP et non au budget de la campagne.
Pas moins de 18,5 millions d’euros ont été soustraits du compte de campagne du candidat Sarkozy via ce système, selon une évaluation figurant au dossier. Malgré cela, le Conseil constitutionnel avait quand même estimé que le plafond avait été dépassé, à quelque 23 millions d’euros, privant Sarkozy du remboursement public.
Nicolas Sarkozy qui conteste fermement avoir eu la moindre connaissance de l’existence ce système, tout comme Jean-François Copé, qui était à l’époque secrétaire général de l’UMP.