La secrétaire d’état à la famille, Laurence Rossignol, a indiqué vouloir en finir avec les punitions corporelles des enfants pour une éducation sans violence.
"Malgré le rejet en mai dernier de l’amendement anti-fessée dans la proposition de loi sur la famille, proposé par l’écologiste François-Michel Lambert, le gouvernement reste attentif à la question des châtiments corporels infligés aux enfants.", a rapporté TF1. C’est par rapport à ce point que la secrétaire d’état a relancé le débat sur les punitions physiques administrées aux enfants. Dans une interview exclusive pour Europe 1, Laurence Rossignol revient sur une " éducation sans violence ".
"Quand on voit un homme battre sa femme, tout le monde intervient ; si on voit deux adultes qui se battent, on va essayer de les séparer ; si on voit quelqu’un qui martyrise un animal, on va intervenir et, en fin de compte, les seuls êtres vivants que l’on peut frapper sans justifier que l’on puisse intervenir, ce sont les enfants", souligne-t-elle.
Aucune loi n’est toutefois à l’ordre du jour concernant les punitions et leurs limites. La secrétaire d’état parle actuellement de prévention auprès des parents et encourage avant tout " une prise de conscience collective". "On peut être parents et se faire obéir sans recourir à la violence, surtout quand il s’agit de petits enfants", avait-elle affirmé. Son idée s’applique justement aux punitions éducatives qui sont tolérées par la loi quoique les violences interpersonnelles soient punies.
Selon l’article 122-4 alinéa 2 du code pénal, "n’est pas pénalement responsable la personne qui accomplit un acte commandé par l’autorité légitime, sauf si cet acte est manifestement illégal". A noter que la fessée n’est pas qualifiée d’illégale mais la violence sur mineur est formellement interdite.