L’ancien directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012 et auteur de tumultueuses révélations dans l’affaire Bygmalion ne fait désormais plus partie de l’UMP.
Comme rapporté par Le Figaro ce mardi suite à une information reçue auprès d’une source émanant du parti, "le député européen Jérôme Lavrilleux, démissionnaire de l’UMP et auteur de révélations tonitruantes dans l’affaire Bygmalion, a été officiellement exclu de l’UMP en bureau politique." Une source à l’UMP a souligné lors d’un bureau politique réunissant une "trentaine de personnes" qui se déroulait mardi soir que "Jérôme Lavrilleux a été exclu à l’unanimité moins deux abstentions". Michèle Alliot-Marie et Françoise Grossetête étaient les deux eurodéputées abstentionnistes.
Rappel des faits. A la mi-octobre, Jérôme Lavrilleux a annoncé son départ de l’UMP. Il a dénoncé au passage la procédure interne le visant, la qualifiant de "mascarade", "règlement de compte" coordonné selon lui par un "quarteron de premiers ministres à la retraite", Fillon, Juppé et Raffarin. Lavrilleux, ancien bras droit de Jean-François Copé et directeur adjoint de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy (2012), a sorti la vérité le 26 mai. Dans ses aveux, il a admis que des dépenses considérables, imputables à la campagne, étaient effectivement prises en charge par l’UMP.
De son côté, l’ancien président a affirmé qu’il était en connaissance de l’existence de la société de communication Bygmalion après la campagne présidentielle, information dont doutent manifestement de nombreux responsables de l’UMP. Lavrilleux a indiqué qu’il n’avait "pas de raisons de ne pas croire" l’ancien président. La veille de l’annonce de son départ de l’UMP, il a assuré dans L’Express qu’il comptait voter pour Nicolas Sarkozy pour la présidence du parti ainsi qu’à la primaire en vue de l’élection présidentielle de 2017.