Bernard Cazeneuve nie toutes responsabilités liées à la mort du jeune manifestant à Sivens. Pour lui, cela reste un accident.
Selon Francetv, mis en cause par Jean-Luc Mélenchon, le ministre de l’Intérieur balaye d’un revers ce lundi ces accusations. Il affirme avoir donné les instructions inverses, sachant qu’il avait "suffisamment d’éléments qui témoignaient de l’extrême tension qui régnait à Sivens".
En effet, mis en cause par des personnages de la gauche après la mort de Rémi Fraisse, un opposant au barrage de Sivens (Tarn), le ministre de l’Intérieur, Bernard Caseneuve, a réitéré son refus de démissionner, ce lundi 3 novembre sur RTL. Jean-Luc Mélenchon a notamment accusé le ministre d’avoir ordonné aux gendarmes de charger à fond les manifestants. "Tout cela est faux, a contesté Bernard Cazeneuve. Non seulement, je n’ai pas donné ces instructions, mais j’ai donné les instructions inverses, parce que j’avais suffisamment d’éléments qui témoignaient de l’extrême tension qui régnait à Sivens." Le ministre de l’Intérieur a expliqué qu’en se basant sur les informations provenant du directeur général de la gendarmerie, il avait eu conscience des "risques" qui planaient sur les opérations de maintien de l’ordre autour du barrage.
Concernant la question s’il avait pensé à démissionner, le ministre de l’Intérieur était catégorique : "Jamais."
Le 25 octobre dernier, l’affrontement entre manifestants et forces de l’ordre était d’une rare violence à Sivens. Suite à un jet de grenade d’un gendarme, Rémi Fraisse, un jeune manifastant est mort. Le projet de construction du barrage se trouve suspendu.