Le président du conseil général du Tarn a requis la suspension sine die des travaux du barrage de Sivens après les échauffourées causant la mort d’un jeune manifestant.
La construction du barrage de Sivens destinée principalement à l’agriculture est contestée depuis 2011 par des associations locales de défense de l’environnement, en raison de son impact sur l’environnement et la destruction de 13 hectares de zone humide. Depuis plusieurs mois, les manifestations contre ce projet se sont intensifiées, avant de prendre une tournure dramatique, samedi 25 octobre avec la mort d’un manifestant, Rémi Fraisse, 21 ans.
Deux jours après ce drame, la suspension des travaux a été avancée par le président du conseil général du Tarn Thierry Carcenac et transmise au sénateur EELV Jean-Vincent Placé dans des propos rapportés par Europe 1. Ce dernier d’affirmer qu’il a eu une conversation téléphonique avec le président du conseil général du Tarn. Il explique au micro d’Europe 1 que Thierry Carcenac "a confirmé que les travaux étaient suspendus, qu’ils étaient suspendus a minima jusqu’à l’assemblée départementale du Tarn qui a lieu vendredi".
Le sénateur EELV de préciser : "il m’a même indiqué qu’il allait demander aux conseillers généraux du Tarn de prendre la décision de suspendre les travaux sine die pour rediscuter avec l’ensemble des parties prenantes au dossier en tenant compte du rapport d’expertise qui a été diligenté par le ministère de l’Ecologie et qui est, il faut le dire, très négatif, dévastateur même pour la réalité de ce barrage".
Sur 20 Minutes, Jean-Vincent Placé ne perd pas espoir et se veut optimiste sur la suite des évènements : "Je pense que, derrière, le projet sera enterré définitivement...". Le coprésident des députés EELV, François de Rugy, a déclaré lundi : "Il appartient au conseil général du Tarn, à son président, qui est le maître d’ouvrage de se prononcer sur le sujet".