Les agressions menées par les individus armés et grimés en clowns se sont multipliés un peu partout en France. Un phénomène pris très au sérieux par la police.
Les premiers signalements de clowns agressifs et inquiétants viennent de Californie, il y a près de trois semaines. Une épidémie qui s’est depuis littéralement abattue sur le pays, alimentée par les films de clowns psychopathes. En France, le phénomène prend également de l’ampleur comme le rapporte les médias franciliens, notamment le site d’information 20 Minutes. En effet des faux clowns ont agressé au cours des derniers jours plusieurs personnes dans diverses villes de France au point de provoquer une psychose dans le pays surtout que la terreur se propage via les réseaux sociaux.
La police française avait dénoncé vendredi dernier sur Twitter le "phénomène des clowns maléfiques" et précisé que, "depuis la mi-octobre, une rumeur inspirée de vidéos sur internet (...) inquiète la population sur la présence de clowns menaçants et agressifs". Le phénomène a pris une telle ampleur que la police a lancé dimanche un message de prévention sur Facebook : "si je croise un clown, je fais le 17". La police a rappelé à cette occasion que la détention d’une arme dans la rue est "passible d’une peine emprisonnement" et que les clowns, mais aussi les chasseurs de clowns, peuvent "être placés en garde à vue" à partir du moment où ils étaient armés.
Le phénomène a d’abord été signalé dans le nord dès le début du mois d’octobre. "Ce sont des faits qui restent des faits graves. Ils peuvent provoquer un traumatisme, notamment chez des jeunes filles et des jeunes gens. Ils peuvent aussi servir à des véritables malfaiteurs pour se fondre et pouvoir commettre des infractions", a déclaré Didier Perroudon, directeur départemental de la Sécurité publique du Nord au micro de France 3.
Dans le sud de la France, la police a interpellé samedi soir 14 adolescents déguisés et armés de pistolets, de coteaux (tous factices) et de battes de base-ball dans la ville d’Agde. À Montpellier, toujours dans le sud, un piéton de 35 ans a reçu 30 coups de barre de fer, dans la nuit de samedi à dimanche, par un homme grimé en clown et deux complices qui voulaient le dépouiller, selon une source policière qui a indiqué que le trio avait été interpellé. L’auteur des coups a été d’ailleurs condamné lundi à 12 mois de prison, dont 4 fermes. Dans trois autres villes de la même région de l’Hérault, trois automobilistes victimes de "clowns qui semaient la terreur" dans la nuit de samedi à dimanche ont déposé plainte, a indiqué la gendarmerie.
Lundi après-midi, à Chelles, en banlieue parisienne, un adolescent de 14 ans déguisé en clown a été arrêté après avoir tenté d’attaquer une femme. Elle n’a pas été blessée "mais a eu une grosse peur", a précisé la police à l’AFP. A Besançon, un étudiant qui assure avoir été blessé samedi par un clown armé d’une hache a porté plainte.
A l’approche d’Halloween, les autorités s’attendent à une multiplication des affaires mettant en cause des individus déguisés en clown. A ce titre, l’évènement Zombie walk, sorte de défilé d’amateurs de films d’horreur, qui devait avoir lieu, comme chaque 1er novembre, à Lille, s’est vue même refuser son autorisation dans le contexte du plan Vigipirate renforcé et de "l’apparition des clowns" précisent ses organisateurs.