Un syndicat d’infirmiers a dénoncé le silence volontaire des pouvoirs publics par rapport à la maladie alors que certains personnels soignants ont déjà contracté le virus.
« Omerta sur Ebola ? Alors qu’elles sont en première ligne, en France les infirmières n’ont aucune information des autorités ! », avait lancé véhément le SNPI-CFE-CGC dans un communiqué. Selon eux, les infirmiers en France « manquent cruellement d’informations » de la part du ministère, des agences régionales de santé (ARS) et même des hôpitaux.
Le syndicat s’interroge notamment, « que faire quand un cas suspect se présente ? Dans les hôpitaux, nous avons du matériel d’isolement simple, mais pas adapté à un cas avéré d’Ebola. Où trouver le matériel, à qui s’adresser ? » On retrouve des informations sur le site internet du syndicat infirmier « face aux carences méprisantes des autorités qui [les] considèrent visiblement comme des agents d’exécution et non des professions de santé de première ligne. »
Dans la plus grande majorité des cas, ce sont les soignants qui sont les plus exposés au virus Ebola. En effet, ils traitent les patients infectés mais manquent cruellement d’information pour combattre la maladie et éviter la contagion. La psychose est surtout montée quand une jeune infirmière française a été rapatriée et traitée à l’hôpital Bégin. Dans les pays d’Afrique où l’épidémie sévit, on recense 395 cas et 216 décès parmi les soignants, a mentionné vendredi la ministre de la santé, Marisol Touraine.