Les pilotes grévistes d’Air France ont décidé de sortir de leurs locaux et de défiler dans les rues de Paris mardi. En outre, le projet d’expansion en Europe de la filiale low-cost Transavia est encore d’actualité.
Neuf jours après le début de la grève opposant les pilotes d’Air France et la direction de la compagnie aérienne, les pilotes grévistes ont parcouru les rues de Paris ce mardi 23 septembre pour dévoiler publiquement leurs craintes de délocalisation d’emplois. D’après l’information relayée par Francetv Info et appuyée par cette vidéo, "ils étaient deux à trois cents à avoir répondu à l’appel des syndicats et à défiler en uniforme avec des pulls marinières "made in France" sur les épaules, derrière une banderole "sauvegardons l’emploi français"." Le président du principal syndicat de pilotes SNPL Jean-Louis Barber, a pour sa part affirmé que la grève peut prendre fin "si le dumping social s’arrête".
Les centaines de manifestants ont été insultés par une dizaine d’employées de l’agence commerciale Air France des Invalides qui ont crié "ça suffit". L’une d’entre elles a martelé "on n’a pas besoin de vous, on se défend tout seul" en déplorant de ne plus avoir de clients dans son agence. En outre, une autre employée a confié sur nos mêmes sources "on trouve ça assez indécent d’entendre des gens qui revendiquent se battre pour tous les gens de la compagnie." Et de rajouter "nous, ça fait des années que l’on se serre la ceinture, qu’on fait plein d’efforts pour essayer de relever la compagnie. Aujourd’hui, comme ça risque de les toucher un petit peu, ils [les pilotes] se manifestent. Mais cela fait dix ans qu’il fallait se manifester." En revanche, une demi-douzaine d’hôtesses a rejoint les pilotes en grève.
Pour ce mercredi, 46% des vols seront assurés par Air France et la compagnie aérienne estime un taux de grévistes de 52%. Ce qui correspond à une légère baisse comparé à la première semaine où le taux de grévistes s’élevait à 65%.
Entrant dans sa deuxième semaine de grève, les pilotes d’Air France s’opposent au projet d’expansion en Europe de la filiale low-cost Transavia prévu par la direction. Un porte-parole d’Air France a déclaré ce mercredi sur les propos du Figaro qu’il était "prématuré de dire" que le projet en question avait été abandonné, bien que le secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies l’ait affirmé. "Aucun changement dans les négociations ne permet d’affirmer que ce projet est retiré. La proposition reste de suspendre ce projet (Transavia Europe) et d’ouvrir une large concertation, un large dialogue avec les partenaires sociaux d’ici à la fin de l’année, comme avancé par la direction lundi", a exprimé ce porte-parole sur Le Figaro.
Pour rappel, M. Vidalies avait annoncé sur RMC que "Le projet Transavia Europe est abandonné par la direction" d’Air France. Lui de préciser que "le projet n’est pas suspendu pour trois mois, il est retiré". Information rapportée par le Figaro.