Et de dix ! La grève des pilotes d’Air France arrive à son dixième jour. C’est la plus longue grève chez Air France depuis 1998…
Les syndicats de pilotes ne fléchissent pas en dépit de l’ajournement à décembre de la mise en œuvre de Transavia, la filiale low coast d’Air France, un recours de la direction afin de faire face à la concurrence.
Les pilotes réclament le retrait complet du projet. La peur du recrutement de pilotes dans des pays d’Europe à économie moins fleurissant est le principal souci, du fait que ceux d’Air France devant voler pour Transavia seront obligés de s’aligner sur la même grille salariale. D’où leur dénonciation au "dumping social".
Le PDG d’Air France, Alexandre de Juniac, a pourtant insisté sur le fait que le développement d’une filiale low coast est la seule issue pour rester compétitif. Et d’ajouter que 250 pilotes français seront recrutés et un millier d’emplois créés.
Pour bien montrer leur indignation, les pilotes ont manifesté devant l’Assemblée nationale vêtus de leur uniforme mardi après midi vers 14h.
Pour Mercredi, il n’y a pas de changements majeurs (par rapport aux jours de grèves antérieurs) dans la perturbation des vols d’Air France : 46% de vols assurés (48% annoncé pour mardi).
Le SNPL, syndicat majoritaire dans la profession, a encore étendu son préavis de grève jusqu’au 30 septembre. Ceux du Spaf, deuxième syndicat, et d’Alter (non représentatif) courent jusqu’à vendredi.
Les autres syndicats représentant d’autres professions chez Air France dénoncent cependant la grève des pilotes. CFDT a déploré "l’intransigeance" des pilotes et la CFE-CGC "un mouvement scélérat qui annihile tous les efforts réalisés par les autres salariés’" pour redresser le groupe depuis 2012.