Selon un sondage BVA-Orange-MNH, 62% de Français pensent que le risque de pandémie mondiale de l’Ebola est réel. Les spécialistes et autorités assurent pourtant que le risque de propagation sur le territoire est très faible...
Selon un sondage BVA-Orange-MNH, 62% de Français pensent que le risque est élevé (dont 15% "très élevé"), contre 38% qui estiment ce risque faible. "Le chiffre est sensiblement le même, explique ainsi Julie Catillon sur Metronews, directrice d’études BVA-Opinion. Ils étaient ainsi 64% à considérer le risque de pandémie comme ’très élevé’ avant jeudi. Avec la marge d’erreur, nous considérons donc que la peur de la pandémie est constante".
Par la suite la directrice de BVA-Opinion explique toujours sur Metronews la raison de l’inquiétude : "Il y a d’une part la dangerosité du virus et d’autre part l’importance qu’il occupe dans les médias. D’abord parce que le virus d’Ebola fait très peur, rien que par son nom : les Français savent peu de choses mais savent en tout cas qu’il est mortel et qu’il est difficile à soigner. Ensuite, le discours médiatique est très anxiogène : il n’a cessé ces derniers mois de mettre l’accent sur la rapidité de sa propagation, sur la crise sanitaire qui semblait échapper au personnel de santé."
Toutefois les spécialistes affirment que le risque de contagion en France est quasi-nul : "Cela fait plusieurs mois que tout le monde se prépare en France à l’arrivée d’un patient contaminé. Une dizaine d’hôpitaux a été identifiée comme étant les établissements de référence capables d’héberger ces malades. Le personnel soignant a été formé, on sait quels écueils éviter pour qu’il soit contaminé. Même si le risque zéro n’existe jamais, on l’a réduit au maximum", a expliqué sur cette même source le professeur Bruno Lina, virologue au CHU de Lyon.
Pour rappel, un premier malade de l’Ebola est arrivé en France la semaine dernière, une volontaire de l’ONG Médecins sans frontières contaminée. Elle a été admise dans un hôpital parisien.