Les pilotes d’Air France ont voté pour le prolongement de leur grève cette semaine. La direction de la compagnie assure de son côté que 41% des vols seront assurés…
Le motif de la grève : Transavia, une filiale low coast que Air France-KLM veut développer pour faire face à la concurrence. Les projets de la direction suscitent chez les pilotes des craintes de "dumping social" et de "délocalisations" au détriment des emplois français.
La grève de la semaine passée n’a permis à la compagnie d’honorer que 38% de ses vols programmés. Pour la grève de ce lundi, seulement 25% des pilotes assureront leur travail. Le principal syndicat de pilotes, le SNPL AF Alpa, a annoncé samedi après consultation de ses adhérents, la reconduction de la grève pour une deuxième semaine, jusqu’à vendredi, sans exclure qu’elle puisse se poursuivre au-delà si la "situation de blocage" persiste.
Les pilotes du SNPL ont voté à 80,93% pour la prolongation, le taux de participation étant à un niveau "historique" de 73,71%, selon le président du syndicat Jean-Louis Barber. Quant au deuxième syndicat de pilotes à Air France (Spaf), il avait décidé la semaine dernière d’étendre de deux jours son préavis de grève reconductible, jusqu’à mercredi.
Le SNPL a appelé samedi à la médiation de Manuel Valls, espérant qu’il "aura à cœur de s’intéresser à la sauvegarde de l’emploi français" et réitérant sa demande de le rencontrer. C’est le secrétaire d’Etat aux Transports, Alain Vidalies, qui a répondu dimanche, multipliant les interventions dans la presse pour appeler à la fin du conflit. "Il faut qu’il y ait un compromis, c’est le message du gouvernement aujourd’hui", a-t-il déclaré sur France Info.