Médecins sans frontière déplore le manque de moyens internationaux pour rapatrier les personnes contaminées par la fièvre Ebola, évoquant le cas de la française touchée par le virus et qui devait rejoindre la France pour y être hospitalisée.
Contaminée par le virus Ebola, une femme d’origine française attend un transport, depuis près de 48h à Monrovia au Liberia, pour être rapatriée. Mais en raison de la grève des pilotes, son transfert n’aura lieu que vers jeudi après-midi. Face à cette situation, les MSF déplorent le manque de moyens déployés surtout concernant l’évacuation des patients atteints d’Ebola.
"42 heures pour être rapatrié, c’est beaucoup trop !", tels sont les propos déclarés par Médecins Sans Frontières.
C’est surtout la lenteur de la prise en charge qui exacerbe les membres de la MSF. "Quand vous voyez 42 heures à partir du moment où un cas est confirmé pour être rapatrié, c’est trop long", déclare au cours d’une conférence de presse, Brice de le Vingne, directeur des opérations de MSF. "Ce qu’on demande, c’est un avion médicalisé capable de prendre en charge un cas Ebola, qui soit localisé dans la région, en Guinée, Sierra Leone ou au Liberia." "On ne l’a pas obtenu jusqu’à présent", a-t-il d’ailleurs indiqué. Et d’ajouter, "Il y a des discussions qui sont en cours mais elles n’ont pas encore délivré de solution pratique, immédiate, efficace." Une compagnie aérienne privée a dû se charger de l’évacuation.
Une réunion du conseil de sécurité des Nations unies est prévue se tenir jeudi même à New York afin de discuter de ces dispositifs de sécurité.