Les chiffres de l’Insee sortis ce jeudi 4 septembre annoncent que le taux de chômage suivant les normes du Bureau international du travail (BIT) est resté stable en France métropolitaine au deuxième trimestre.
L’Insee a sorti ses chiffres ce jeudi 4 septembre concernant le taux de chômage en France au sens du Bureau international du travail (BIT). Au deuxième trimestre, le taux de chômage est resté stable en France métropolitaine à 9,7 % avec une baisse de 0,2 point, et une augmentation de 0,1 point avec les départements d’outre-mer, soit à 10,2 %.
En revanche, du côté de Pôle emploi, le deuxième « thermomètre du chômage », le nombre d’inscrits ne cesse d’augmenter. En effet, Pôle emploi se base sur ses listes effectives alors que l’Insee part d’une enquête trimestrielle réalisée sur près de 110 000 personnes pour sortir son taux. Toutefois, seuls les chiffres sortis par l’Insee restent valables sur le plan international.
Pour le deuxième trimestre, entre avril et juin, le chômage des jeunes en métropole qui figure parmi les priorités du gouvernement ne révèle aucune progression, mais reste à un niveau très élevé avec 22,8 %. Sur un an, il enregistre une baisse de 1,6 point. Du côté des seniors c’est-à-dire les quinquagénaires et plus, le taux est légèrement en baisse allant de 6,7 à 6,6 % avec une stabilité annuelle.
Le Monde rapporte les chiffres publiés par l’Insee qui ont révélé que 2,8 millions de personnes étaient sans emplois au 2e trimestre. "Dans ses prévisions, publiées en juin, l’Institut tablait sur une augmentation de 0,1 point au deuxième trimestre pour atteindre 9,8 % en métropole (10,2 % avec l’outre-mer), niveau auquel il se stabiliserait jusqu’à la fin de l’année 2014." rapportent les mêmes sources.
Pas plus tard que samedi dernier, le ministre du travail François Rebsamen était conscient de cet "échec" en termes de lutte contre le chômage. Depuis la prise de pouvoir de François Hollande, plus de 500 000 personnes ont frappé aux portes de Pôle emploi. Le chef de l’Etat a d’ailleurs reconnu avoir échoué à "inverser la courbe du chômage" fin 2013 bien qu’il se soit engagé. Le président de la république avait estimé au début du mois de mai que si le taux de chômage persiste, il ne sera pas crédible pour un second mandat.
Le taux de chômage de l’Insee a été le plus élevé en 1994 et 1997 avec 10,4 % en métropole. Au cours des 30 dernières années, il a atteint 6,8 % soit son niveau le plus bas en 2008. Vue la situation actuelle, aucun organisme international ne présage une baisse du chômage avant, au mieux, 2015.