Ce trader a défait la chronique en 2008, accusé par la Société générale d’être le responsable de la perte de 5 milliards d’euros. Poursuivi en justice, il a écopé d’une peine de 5 ans de prison.
La cour d’appel de Paris se prononcera ce jeudi si elle accepte la libération sous bracelet électronique de Jérôme Kerviel, incarcéré pour avoir causé une perte de 4,9 milliards d’euros à la Société Générale. Le parquet général a requis le 26 août son maintien en détention, condamné en mars à cinq ans d’emprisonnement, dont trois fermes.
Kerviel avait obtenu début août, son placement sous bracelet électronique, d’un juge d’application des peines (JAP) d’Evry, mais le parquet a fait appel de cette décision, ce qui en a suspendu l’application dans l’attente de celle de la cour d’appel. En cas de rejet, Me David Koubbi, avocat de Jérôme Kerviel, a d’ores et déjà annoncé qu’il déposerait une autre demande de remise en liberté.
Si la cour accède en revanche à sa demande, l’ex-trader pourrait rapidement sortir de prison. Dans cette hypothèse, l’arrêt rendu ce jeudi précisera la date de sa remise en liberté et les conditions liées au port du bracelet électronique.
Dans son ordonnance, le JAP d’Evry avait limité la contrainte imposée à l’ex-trader à sa présence à son domicile entre 22h et 7h du matin du lundi au vendredi. Selon la procédure, si Jérôme Kerviel est libéré, il devra se rendre dans un service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) où un bracelet électronique lui sera posé, avant de gagner son domicile avec un surveillant qui procédera au paramétrage du dispositif, a précisé un juge d’application des peines.