Dès sa prise de fonction, la nouvelle ministre de l’Education Nationale s’est montrée déterminée à poursuivre la politique de réforme scolaire.
Toutes les écoles publiques devront respecter les nouveaux rythmes scolaires imposés. « Aucune exception ne sera tolérée », a maintenu d’ailleurs Najat Vallaud-Belkacem au cours de son discours de dimanche. "La loi s’appliquera partout et il n’y aura pas d’exception. Il relèvera des élus locaux que les choses se passent bien", souligne la ministre de l’Education Nationale au micro de TF1.
Si le ton est sévère, il se veut également pragmatique et réaliste, "Je ne nie pas qu’il puisse y avoir des difficultés (...) Toute réforme entraîne des frottements ici ou là parce qu’il faut s’adapter au changement". Elle rappelle cependant la nécessité de cette réforme des rythmes scolaires "Je serai à l’écoute pour que les choses se passent au mieux. Mais je le dis, il y a une obligation scolaire, il faut que les communes respectent la loi et nous ne tolèrerons aucune exception. La loi s’appliquera. Si les maires ne le font pas, alors ce seront les préfets."
Par rapport à l’effectif insuffisant de professeurs, Najat Vallaud-Belkacem soutient pourtant que ce manque n’entravera pas l’enseignement. "Le fait que certains postes ne soient pas pourvus ne signifie pas qu’il n’y aura pas d’enseignant". Et d’ajouter, "Pourquoi ne sont-ils pas pourvus à la vitesse qu’on aurait pu le souhaiter ? Parce qu’il faut un temps d’adaptation. Les étudiants qui sont aujourd’hui en études, entre le moment où on leur dit qu’on ouvre les concours, que l’Etat recrute et le moment où ils font le choix d’aller dans cette direction, ça prend du temps". Insistant sur la qualité de l’enseignement, la ministre argumente d’ailleurs, "On a déjà vu qu’entre le concours lancé en 2013 et en 2014, nous avons eu davantage de candidatures et de meilleure qualité".