La justice vient de reconnaitre la responsabilité de L’Etat pour 13 victimes du Mediator. Dans ce sens, Me Martine Verdier a ouvert la voie à des indemnités.
Le tribunal a tenu l’Etat responsable de treize victimes du Mediator. Le lundi 11 août, Me Martine Verdier a déclaré que ce sont "des décisions qui ouvrent la voie à des indemnisations.", nous cite le Nouvel Observateur. Rappelons que le 03 juillet dernier, un premier jugement en ce sens s’est déroulé à Paris au cours duquel le tribunal administratif a rendu douze cas similaires. Me Verdier de préciser qu’une vingtaine de dossiers seront encore examinés au mois de septembre.
Depuis près de 30 ans, le Mediator a été prescrit contre l’excès de graisse dans le sang et à titre de traitement pour les diabétiques en surpoids. Ayant entraîné de graves lésions des valves cardiaques, il a été retiré du marché en novembre 2009. Le tribunal administratif met la faute sur le dos de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS, devenue ANSM). Ce dernier aurait dû retirer le médicament des laboratoires Servier notamment avec le premier cas de valvulopathie cardiaque décrété au printemps 1999 et causé par le benfluorex, le principe actif du Mediator. Suite à une décision approuvée par l’AFP, "l’Etat est déclaré responsable des conséquences dommageables éventuelles pour de l’absorption du Mediator à partir du 7 juin 1999" sur les sources d’Europe1.fr.
En ce qui concerne le coût des indemnisations, les victimes doivent attendre les expertises médicales ordonnées par le tribunal administratif. Ces examens lui permettront "de se prononcer sur le lien de causalité entre la pathologie décrite et l’exposition au Mediator" et "d’évaluer les souffrances physiques ou morales subies", nous rapporte cette même source. Dans la même foulée, plusieurs procédures pénales sont en cours, ce qui "n’exonère en rien la responsabilité de Servier, au contraire", selon Me Verdier. A Paris, les investigations effectuées par les juges d’instructions ont récemment pris fin et le parquet doit désormais réclamer un renvoi en correctionnelle. En outre, plus de 700 parties civiles sollicitent réparation sur citation directe à Nanterre.