La guerre contre le racisme et l’antisémitisme est déclarée en France. Le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve invite les préfets à porter plainte.
Des circulaires ont été délivrées aux préfets. Ces dernières contenaient les détails sur le procédé des plaintes à déposer en cas d’actes racistes ou antisémite. Ce jeudi, le préfet des Bouches-du-Rhône avait commencé à mettre en application ces recommandations.
La circulaire concernerait essentiellement le « contexte actuel de tensions internationales notamment au Proche-Orient qui se traduit par une recrudescence d’actes et de propos à caractère raciste ou antisémite ». Le ministre de l’Intérieur l’a même précisé Jeudi, ce sont des faits graves et qui ne peuvent être tolérés, la fermeté absolue étant de rigueur.
Pour cela, Cazeneuve invite tous les préfets à signaler les cas de violences systématiquement au parquet compétent afin d’appliquer des poursuites. Il est nécessaire d’apporter des précisions sur les infractions réalisées. Il mentionne au passage la loi du 29 juillet 1881 par rapport à la liberté de la presse. « La loi sanctionne d’une peine d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 45.000 euros la provocation à la discrimination, la haine ou à la violence à l’égard de personnes pour origine, appartenance ou non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée. »
Le ministre de l’Intérieur se réfère surtout aux récentes dégradations comme des croix gammées dessinées sur un lieu de culte musulman à La Charité-sur-Loire samedi dernier. Le plus récent est une inscription antisémite sur une stèle à la mémoire d’enfants juifs déportés à Marseille ce lundi. Ce jeudi après-midi, le préfet de police des Bouches-du-Rhônes avait porté plainte pour la détérioration de ce dernier monument cité. Un magasin situé à quelques mètres a été également tagué par un graffiti antisémite.
L’enquête est actuellement entre les mains de la sécurité de proximité nord de la direction départementale de sécurité publique. « Le préfet de police précise que toute dégradation ou inscription à caractère antisémite, raciste, antimusulman ou xénophobe, fera systématiquement l’objet d’un dépôt de plainte, en vue de poursuivre les auteurs de ces actes inadmissibles » a précisé cette dernière.