Les violences qui ont emmaillé la manifestation de soutien au peuple palestinien du vendredi 18 juillet ont conduit la préfecture de Paris à interdire celle prévue se tenir ce samedi.
La décision de la préfecture de Paris est motivée par des soucis d’ordre publics, d’après un communiqué relayé par Le Monde : « Au vu des risques graves de trouble à l’ordre public qu’engendrerait sa tenue dans un contexte de tension accrue, le préfet de police a décidé d’interdire la manifestation prévue demain entre Barbès et la place de l’Opéra ».
De leur coté, les organisateurs de la manifestation ont annoncé qu’ils allaient introduire un référé liberté, c’est-à-dire un recours en urgence cet après-midi devant la justice administrative. Ils espèrent ainsi maintenir la manifestation et ont dénoncé dans une conférence de presse une décision « qui s’oppose à une liberté fondamentale », d’après leur avocat Hosni Maati.
« Compte-tenu de l’escalade à Gaza, la colère est très grande et va vouloir s’exprimer. Que la manifestation soit autorisée ou non, il va y avoir des centaines ou des milliers de jeunes qui vont converger vers Barbès samedi », a-t-il poursuivi.
Lundi 14 juillet, les plus hauts responsables de l’Etat ont fermement condamné les échauffourées qui ont conclu la manifestation de soutien aux palestiniens, dimanche 13 juillet, aux abords de deux synagogues parisiennes. « Il ne peut pas y avoir de dérives et de débordements, d’intrusion ou de volonté d’intrusion dans des lieux de culte, que ce soient des synagogues comme cela s’est passé hier, mais je dirais la même chose pour des mosquées, des églises, des temples », a prévenu le président Hollande.