Des échauffourées ont éclaté à proximité de deux synagogues, alors que plusieurs miliers de manifestants défilaient à Paris en soutien aux palestiniens. Le premier ministre a condamné "fermement" les heurts.
Un peu partout en France ce weekend, des manifestations en faveur des palestiniens se sont déroulées dans le calme, tandis celle qui s’est tenue dimanche dans la capitale a dégénéré. Partis dans le calme du quartier de Barbès en fin d’après-midi, les manifestants étaient 7 000 selon la police et 30 000 selon les organisateurs. Des heurts limités ont éclaté avec les forces de l’ordre lors de l’arrivée de la tête de cortège place de la Bastille, rapporte Le Figaro.
Des devantures de commerces ont été légèrement endommagées, mais les forces de l’ordre ont pu facilement remettre à l’ordre les petits groupes de manifestants à l’origine de ces heurts. Toutefois, un certain nombre d’entre eux ont tenté de se rendre vers des synagogues voisines, rue de la Roquette et rue des Tournelles, a rapporté la police.
Un "début d’échauffourée" avec des membres de la communauté juive a éclaté devant la synagogue de la Roquette, mais une intervention des CRS a permis de repousser les manifestants afin qu’ils ne pénètrent pas dans le lieu de culte. La police rapporte que des membres de la communauté juive ont été légèrement blessés, ainsi que six membres de forces de l’ordre.
Le premier ministre Manuel Valls a condamné "avec la plus grande fermeté" ces violences. Il a martelé que "de tels actes qui visent des lieux de culte sont inadmissibles", assurant que la France "ne tolérera jamais que l’on essaie par la violence des mots ou des actes d’importer sur son sol le conflit israélo-palestinien". Même condamnation pour la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, qui a également dénoncé ces tentatives d’intrusion, tandis que le président du Consistoire central, Joël Mergui, s’est dit "profondément choqué et révolté".